Rassemblement contre les Violences policières

Quand

30 mars 2023 
19h00 

Préfecture Angers
7 bis rue Hanneloup, Angers, 49100 
Appel à se rassembler jeudi 30 mars à 19h devant les préfectures du pays.

En sou­tien aux 2 mani­fes­tants dans le coma, aux blessé.es de Sainte-​Soline et du mou­ve­ment des retraites, pour la fin des vio­lences policières.

La bru­ta­lité conco­mi­tante de la réponse d’État à la pour­suite du mou­ve­ment des retraites et à la mobi­li­sa­tion de Sainte-​Soline est en train de mar­quer au fer rouge l’histoire du pays. Elle appelle aujourd’hui à faire front ensemble.

Face à l’inaction cli­ma­tique du gou­ver­ne­ment, à son sou­tien intan­gible à des lob­bys indus­triels éco­ci­daires et à l’aggravation fla­grante de la crise éco­lo­gique, le mou­ve­ment contre les méga-​bassines a, ces der­niers mois, offert une prise. Si le peuple de l’eau, plus nom­breux que jamais à bra­ver les inter­dic­tions pré­fec­to­rales, est allé de nou­veau jusqu’au chan­tier de la bas­sine de Sainte-​Soline le 25 mars ce n’était pas par goût incon­si­déré du risque. Tout ce qui a été dit sur les soi-​disantes moti­va­tions obs­cures des manifestant·es par Darmanin et consorts avant et après la mobi­li­sa­tion est à cet égard une pro­fonde insulte à l’engagement des 30 000 per­sonnes qui se sont ras­sem­blées samedi. Si depuis un an et demi, ces foules gran­dis­santes ne se contentent plus de défi­ler mais recherchent des gestes ad hoc pour frei­ner concrè­te­ment cer­tains chan­tiers, pour empê­cher le pillage de l’eau ou des terres, c’est bien parce qu’il y a une urgence vitale à agir. Et ce sen­ti­ment d’urgence ne fera qu’augmenter tant que l’on conti­nuera à construire dans ce pays des infra­struc­tures dont les consé­quences sont telles qu’elles incarnent une vio­lence éco­lo­gique et sociale qui n’est plus aujourd’hui tolérable.

😡 Cet élan vital, E. Macron l’a accueilli samedi avec une pluie de gre­nades létales, 4000 en 2h. Alors que 30 000 per­sonnes s’approchaient d’un trou grillagé que l’État avait trans­formé en sym­bole de son auto­rité, 200 per­sonnes ont été per­cées d’éclats dans leurs chairs, 40 gra­ve­ment. L’une a perdu l’oeil, d’autres se sont faits arra­cher la mâchoire ou risquent de perdre le pied. Deux sont tou­jours aujourd’hui dans le coma, entre la vie et la mort. Comme à Malville face à la défer­lante anti-​nucléaire en 77 ou à Sivens en 2014 face à l’éclosion des zads en divers endroits du pays, l’État fran­çais a choisi déli­bé­ré­ment le 25 mars de se don­ner sciem­ment la pos­si­bi­lité de tuer.

Ce 25 mars, le gouvernement Macron a tenté de faire taire un espoir politique par la mutilation de masse.

Il a ainsi affirmé bru­ta­le­ment que la mon­tée en puis­sance du mou­ve­ment de défense de l’eau ne pou­vait qu’être consi­dé­rée comme un affront into­lé­rable à son égard. Depuis des années, ce mou­ve­ment réitère pour­tant les demandes d’ouverture d’un réel dia­logue avec les habitant·es des ter­ri­toires, les paysan·nes, les asso­cia­tions envi­ron­ne­men­tales. La seule réponse gou­ver­ne­men­tale à ces issues au conflit aura été est la ter­reur. Cette vio­lence sourde face au mou­ve­ment éco­lo­giste est la même que le gou­ver­ne­ment Macron a déployé pour mater les gilets jaunes en 2019 et aujourd’hui contre le peuple qui per­siste à refu­ser sa réforme injuste des retraites. C’est aujourd’hui cette réduc­tion du champ poli­tique à la gre­nade, ces cow­boys en roue libre en quad ou en moto qui vont jusqu’à inquié­ter les ins­ti­tu­tions inter­na­tio­nales. A cette vio­lence de rue, Darmanin ajoute aujourd’­hui la per­sé­cu­tion légale des mou­ve­ments orga­ni­sa­teurs avec l’en­ga­ge­ment d’une pro­cé­dure de dis­so­lu­tion à l’en­contre des Soulèvements de la terre.

De Sainte-​Soline, ce week-​end nous rete­nons heu­reu­se­ment aussi les trac­teurs pay­sans qui déjouent les escortes de police, le camp qui sur­git des champs au milieu du dis­po­si­tif, les cama­rades des 4 conti­nents, les ani­maux géants et les danses, la foule de tout âge qui ser­pente les champs à l’infini, son cou­rage, sa soli­da­rité inouïe face à l’adversité. Toute cette force est encore en nous et nous la retrou­ve­rons. Mais elle est aujourd’hui pro­fon­dé­ment enta­chée par les chairs muti­lées, par ces vies encore en sus­pens. C’est pour nos blessé·es, pour leur rendre hom­mage, appui, pour que cela cesse qu’il y a un impé­ra­tif à se retrou­ver de nou­veau dans la rue. Non pas concen­trés sur une même prai­rie cette fois. Mais par­tout dans le pays, devant les pré­fec­tures. Bien plus nom­breux et nom­breuses encore. 💥

Alors que nous conti­nuons à mani­fes­ter contre la réforme des retraites, alors que nous conti­nue­rons à conver­ger pour arrê­ter les méga-​bassines, nous appe­lons à nous rassembler :


jeudi à 19h devant toutes les (sous)-préfectures.

En sou­tien aux 2 mani­fes­tants dans le coma, aux bles­sées de Sainte-​Soline et du mou­ve­ment des retraites, pour la fin des vio­lences poli­cières, pour la dis­so­lu­tion de la brav‑m et l’interdiction des gre­nades GM2L.

Pour que celles et ceux qui étaient là de toute la France puissent dire et témoi­gner. Parce que le gou­ver­ne­ment est tri­ple­ment cou­pable : d’avoir lancé des gre­nades létales, de l’avoir pré­mé­dité, et d’avoir ensuite obs­trué l’arrivée des secours. Montrons leur mas­si­ve­ment jeudi que nous ne les lais­se­rons pas étouf­fer l’espoir à coup de gre­nades. Que nous sommes là. Toujours.

Confédération Paysanne – Bassines Non Merci – Les Soulèvements de la terre, les orga­ni­sa­teurs de la mobi­li­sa­tion du 25 mars à Sainte-​soline et toutes les orga­ni­sa­tions sociales, syn­di­cales, et asso­cia­tions qui sou­hai­te­ront s’y associer.

Pour co-​signer l’ap­pel : https://cryptpad.fr/form/#/2/form/view/rrhj+rHU1B6GjNTtwnKQMEJ+p5Xd9cQDToQZ9J9nwzo/

Merci de par­ta­ger lar­ge­ment cet appel.