Choc des savoirs : la lutte doit continuer

Le ministère de l’éducation nationale a déménagé !

Les personnels se sont massivement mobilisé·es pour exprimer leur refus de la réforme du Choc des savoirs (pétitions, motions, grève…). Dans un premier temps, pour imposer sa réforme, Gabriel Attal a choisi la stratégie de l’attente. Il a laissé passer les mois de janvier et février où les moyens pour l’année à venir sont communiqués aux personnels avant de publier les textes de la réforme. Malgré ce silence radio, le rejet des personnels est resté intact.

Cette période a permis de mettre en avant un fait nouveau. Le ministère de l’éducation nationale ne se situe plus rue de Grenelle mais bel et bien à Matignon. Cette mainmise du Premier Ministre sur la question de l’éducation est un véritable problème démocratique.Mme Belloubet reste notre interlocutrice principale. Or celle-ci ne dispose d’aucune marge de manœuvre.

Comme pour la réforme du Bac ou du lycée pro, SUD éducation dénonce une démarche autoritaire du gouvernement qui avance contre l’avis majoritaire des collègues.

Refuser le tri social des élèves !

Alors que le Conseil supérieur de l’éducation a émis un avis défavorable sur les textes publiés au Journal Officiel, Gabriel Attal s’entête et impose sa réforme injuste. La mise en place des groupes de niveau, la facilitation du redoublement, la mise à l’écart des élèves en difficultés sont des mesures profondément choquantes pour la majorité des collègues, principalement dans le second degré. Ce dispositif de tri social a pour but de dissuader les élèves les moins bons de poursuivre leurs études après la fin de la scolarité obligatoire pour en faire une main d’œuvre peu qualifiée et malléable alors que l’élite restera dans l’entre-soi.

La mise en place de ces mesures punitives ne permettra pas de régler la question de la difficultés scolaires. Les groupes de niveau seront organisés à moyens constants et déjà la question du manque de profs empêche la mise en œuvre de cette réforme.

SUD éducation exige le retrait du choc des savoirs, recrutement massif de personnel et la baisse du nombre d’élèves par classe pour accompagner efficacement l’ensemble des jeunes scolarisé·es, quel que soit leur niveau !

L’école primaire est également concernée !

Le projet passéiste du « Choc des savoirs » va également faire sentir ses effets dans le secteur primaire. Comme pour les collègues du secondaire, la mise en place des groupes de niveau va avoir un impact pour les enseignant·es de CM2. Ces dernier·es vont devoir procéder au tri de leurs élèves en vu de leur entrée au collège. A partir de la rentrée prochaine, la multiplication des évaluations nationales pour chaque niveau est l’exemple que la politique du tri deviendra une norme. Il s’agit là d’une rupture complète avec l’aide aux élèves en difficulté qui, à l’école, se pratique à l’intérieur des classe ou par l’intervention du Rased, quand il existe encore !

Cette politique est renforcée par la labellisation des manuels de lecture et de mathématiques en CP et CE1. Le gouvernement entend mettre en place une éducation à plusieurs vitesses entre celleux qui respecteraient la ligne officielle et celleux qui, au contact des spécificités de leurs élèves, auraient le courage d’adapter leur pratique pour aider les jeunes qui leur sont confié·es.

SUD éducation défend plus que jamais la liberté pédagogique des enseignant·es et condamne toutes formes de tri social des élèves.

Refusons de participer aux groupes de travail de constitution des groupes de niveau et aux Conseils école-collège.

Participons massivement à la réunion du 27/03 organisée par le collectif vigilance laïcité à 20h à la bourse du travail à ANGERS.

FAISONS COMME NOS CAMARADES DU 93 (Lien vers leur caisse de grève en ligne) ET DU 44 ! MOBILISONS-NOUS POUR DÉFENDRE UNE ÉCOLE PUBLIQUE ET ÉMANCIPATRICE POUR TOUS ET TOUTES.