Le mot « Nous ce qu’on veut… » du Jeudi

Répression policière

SUD éducation 49 condamne les violences policières lors des manifestations
Alors que depuis le 19 janvier dernier, la mobilisation sociale se caractérise par sa force collective mais dans la sérénité, elle a pris un nouveau souffle et une nouvelle ampleur incontestable, partout, suite à l'utilisation du 49.3 et à la dernière allocution de Macron, irresponsable et provocatrice. Dans les actes, comme dans les paroles, le président de la République use et abuse de provocations et continue ainsi de souffler sur les braises de la crise sociale et démocratique. Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle : son attitude irresponsable a nourri une immense colère.

Déni de démocratie, mépris… ont fait légitimement monter la colère d'un cran. Partout sur le territoire, la réponse au raz-de-marée social est une attitude pyromane de Darmanin et de sa police, qui ne font qu'enflammer le pays. Depuis plusieurs jours, la répression et les violences policières s'abattent sur nos villes et nos campagnes, sur notre mouvement, sur nos actions, sur les grévistes, sur les militant·es…

Solidaires 49 dénonce les réquisitions, les gardes à vue arbitraires et injustifiées, les coups de matraques, de boucliers, les gazages, les tirs de LBD sur les manifestant·es, l'utilisation d'armes de guerre. Plusieurs camarades sont dans le coma ou en urgence vitale suite à Sainte Soline. Jusqu'où ira cette violence d'état sur la population ?

Ce mardi 28 mars, Angers a subi une attaque sans précédent de la manifestation. Alors que les manifestant·es, dont Solidaires 49, voulaient finir le parcours, la police s'est montrée violente. Nous déplorons de nombreux et nombreuses blessé·es, blessures LBD, blessures suite à coups de matraques, des manifestant·es totalement abasourdi·es par cette attitude irresponsable des autorités. Elles portent la responsabilité de la montée de la colère collective.
Macron est responsable de l'embrasement de notre pays. Ces violences policières sont
les actes d'un président aux abois. Le conseil de l'Europe alerte d'ailleurs d'un « usage excessif de la force » envers les manifestations contre la réforme des retraites et rappelle au président et son gouvernement de méprisant·es et de menteurs·euses, l'obligation de « respecter le droit à manifester ».
Solidaires 49 condamne avec la plus grande fermeté l'utilisation de la force et d'armes de guerre pour faire taire la contestation sociale. Nous exigeons que les responsables rendent des comptes.

Certain·es doivent être satisfait·es d'avoir vu et subi plus d'effectifs policiers suréquipés. Fidèles à notre nom, Solidaires, nous avons accueilli leurs camarades en détresse pour les protéger dans notre cortège.
Nous ne céderons pas et ne reculerons pas, nous sommes ensemble et nous allons gagner !
Nous appelons à rejoindre un rassemblement le Jeudi 30 mars à 19h sur la place du Ralliement (Angers) contre toutes ces violences.

Extrême-droite

Pas de fachos dans nos universités !

Ces derniers jours se tenaient, au sein de l’université d’Angers, des élections afin de permettre aux étudiant·es de se choisir des représentant·es. Deux listes s’affrontaient lors de ce scrutin, l’UNEF et la Cocarde.

Si l’UNEF est bien connue des étudiant·es depuis de nombreuses années, l’apparition de la Cocarde, une organisation d’extrême-droite très proche de l’Alvarium, est plus qu’inquiétante. Pour rappel, l’Alvarium est un groupuscule fascisant toujours présent à Angers malgré une dissolution suite à des violences racistes de ses membres. Les membres de cette organisation sont responsables d’actes de haine par des intimidations et des attaques violentes contre les étudiant·es, les étranger·es, les homosexuel·les, les femmes...

SUD éducation 49 apporte tout son soutien aux étudiant·es et enseignant·es mobilisé·es contre l’arrivée de l’extrême-droite à l’université.

Nous dénonçons le comportement irresponsable de la présidence de l’université qui, au lieu de mettre en avant les valeurs de tolérance, d’échange et de partage de l’université et ainsi combattre les idées nauséabondes de la Cocarde, préfère envoyer un mail aux étudiant·es en dénonçant d’éventuelles tensions pendant les élections. En agissant ainsi, la présidence de l’Université ne fait que renforcer la victimisation d’un groupe dont le mode de fonctionnement est basé sur la violence et l’intimidation.

Nous nous réjouissons de voir que les étudiant·es de l’université d’Angers ne sont pas tombé·es dans le piège de l’extrême-droite en ne leur permettant pas de siéger dans les instances de la Fac. Néanmoins, il faut rester vigilant·es et combattre partout et toujours les idées racistes et xénophobes portées par ces groupes.

Mouvement contre la réforme des retraites

La mobilisation continue jusqu’au retrait !

Ce mercredi 22 mars à 13h, le président Macron a fait une allocution télévisée. Le bilan que l’on peut en tirer tient en peu de mots : hors-sol, fébrile et autoritaire. Il s’est enfermé dans la négation de l’hostilité de la population envers sa réforme et son gouvernement. Il prétend ne pas prendre de “plaisir” à la mise en oeuvre de cette réforme. Il entend continuer la mise en oeuvre de cette réforme envers et contre tou·tes. 

Pour SUD éducation, les conclusions à en tirer sont univoques : le président et le gouvernement sont d’une faiblesse inouïe, il faut leur porter le coup de grâce. Les actions et les grèves se poursuivent aujourd’hui, dans une ampleur inédite, à travers l'ensemble du territoire. La grève et les manifestations de demain sont l’occasion d’une démonstration de force décisive. La répression en cours ne parviendra pas à éteindre la contestation : pour SUD éducation, la violence est du côté du gouvernement, pas du nôtre. 

SUD éducation appelle les personnels à participer massivement à l’ensemble des actions prévues sur tout le territoire, à se mettre massivement en grève et en manifestation le Jeudi 06 avril, et à reconduire la grève jusqu’au retrait. 

Allons-y tou·tes ensemble, avec détermination, et nous allons gagner !

Retrouve les analyses de SUD éducation en cliquant ici.

Transformation de la sixième

le Ministère impose la politique des savoirs fondamentaux contre l’avis des personnels !

Le ministère de l’Éducation nationale a présenté le 27 mars dernier en Conseil Supérieur de l’Éducation un texte actant la suppression de l’heure de technologie en 6e, la mise en œuvre d’une heure d’approfondissement ou de soutien et la généralisation de l’accompagnement aux devoirs.

SUD éducation a dénoncé ces mesures qui visent à imposer une école des savoirs fondamentaux. Le Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) a donné un avis largement défavorable au projet du ministère avec 59 voix contre le projet, 0 pour et 3 abstentions. SUD éducation revendique le respect de cet avis et de la démocratie et invite le Ministre à retirer son projet.

Les passages en force du gouvernement avec la réforme des retraites et du ministère avec la réorganisation des enseignements en 6e doivent cesser.

La suppression de la technologie en 6e est une décision brutale et inacceptable. La technologie participe, comme les autres disciplines, à la construction des apprentissages, y compris de la maîtrise du français et des mathématiques. Par ailleurs, la suppression de la technologie en 6e accroît la fracture numérique, en particulier en éducation prioritaire où les élèves maîtrisent moins bien les outils numériques.

Pour la réussite des élèves en 6e, il faut donner des moyens !

Le ministère n’apporte que des mauvaises réponses aux difficultés des élèves de 6e. Le retour aux fondamentaux serait donc la solution à l'échec scolaire. Tous les gouvernements réactionnaires précédents ont déjà communiqué en ce sens. Le ministère de J-M. Blanquer dès 2017 avait déjà priorisé les savoirs fondamentaux,ce qui n'a pas vraiment amélioré le niveau des élèves mais a eu un effet sur l'orientation des pratiques pédagogiques des enseignant·es.

SUD éducation revendique un plan d'urgence pour l'éducation qui commence par le recrutement de personnels et la titularisation de tous les personnels précaires pour baisser le nombre d’élèves par classe, pour assurer le remplacement systématique des enseignant·es absent·es et de vrais moyens pour l’école inclusive. 

Retrouve plus d’informations sur la question et sur celles de l’heure d’approfondissement ou de la généralisation de devoir fait en cliquant ici